Avec le Cloud, LeBonCoin passe de l’ère de la BI à celle de la data
Publié: 03/06/2016
LeBonCoin a choisi d’héberger ses applications analytiques sur le Cloud d’AWS avant tout pour gagner en flexibilité. Et changer la culture interne. Non, LeBonCoin, le géant des petites annonces qui emploie 400 personnes en France, n’est pas prêt à migrer son site vers le Cloud. « Nous sommes assez traditionalistes en la matière : nous nous hébergeons en propre et affichons d’ailleurs d’excellents temps de réponse », glisse Aïssa Belaid, le responsable de l’équipe analytique du site (une vingtaine de personnes). Si LeBonCoin exclut pour l’heure toute migration de ses frontaux Web, cela ne signifie pas que le Cloud n’est d’aucune utilité pour le site de petites annonces. « L’équipe data, qui capte, traite et restitue les données à des départements comme les ventes et le marketing, faisait face à des difficultés de provisionning des environnements, détaille Aïssa Belaid. C’est pourquoi nous avons choisi de nous tourner vers AWS (le Cloud d’Amazon, NDLR) en 2015 ». Une migration complète qui couvre tant le datawarehouse (de 5 à 6 To) que le datalake (plus de 50 To).
« Ce choix du Cloud permet de nous concentrer sur nos métiers, plutôt que sur des questions de planification des environnements, plaide Aïssa Belaid. Par ailleurs, cette migration a servi de catalyseur à la réorganisation de nos équipes selon les principes du Devops, avec des administrateurs système désormais répartis dans chaque équipe projet ». Surtout, pour le responsable, ce passage sur AWS a permis de lever un des freins à l’innovation : la peur de l’échec. « Car les tests ne coûtent plus que quelques centaines d’euros. J’encourage donc mes équipes à tester toutes sortes de nouveaux services », dit-il.
LeBonCoin ne visait pas une baisse des coûts
Pour Aïssa Belaid, cette transition vers le Cloud a d’abord permis d’améliorer la réactivité aux requêtes ad hoc, les temps de réponse étant passés de quelques heures, voire des journées entières, à quelques minutes. « C’est la BI 2.0. L’équipe analytique a ainsi pu forer les données sur toute l’histoire du BonCoin », résume Aïssa Belaid, qui ajoute que le terme archivage a disparu du vocabulaire maison. Pour être supplanté par la notion de conservation, révélatrice de la volonté d’exploiter toutes les données, même les plus anciennes.
Au-delà, l’arrivée de AWS aurait, selon Aïssa Belaid, permis de changer le regard de la société sur le service qu’il dirige. « Nous ne sommes plus considérés comme l’équipe BI, mais comme l’équipe en charge de la data, même si AWS n’est pas la réponse à tout », résume le responsable. Avec un barycentre davantage tourné vers les applications innovantes. Par exemple, l’équipe data du site réfléchit aujourd’hui à offrir de nouveaux services, basés sur des algorithmes de Machine Learning, aux agents des centres d’appel maison gérant les relations de l’entreprise avec les professionnels ou encore à proposer des actions sur le site permettant de guider l’internaute en fonction de son comportement. LeBonCoin, qui regroupe environ 280 000 offres d’emploi, pourrait aussi s’enrichir de fonctions permettant de rapprocher les profils des offres.
Si la promesse de l’agilité, de la réactivité, est au rendez-vous, la baisse des coûts qu’agitent les fournisseurs de Cloud est, elle, moins évidente selon LeBonCoin. « AWS n’est pas forcément cher. Mais ce n’est pas moins cher que des infrastructures en propre », explique Aïssa Belaid. Dans le détail, c’est surtout le datawarehouse Redshift qui s’avère le plus onéreux, les services comme S3 ou Glacier étant, eux, bons marché à l’usage. Pour son datalake, LeBonCoin exploite, en effet, le service de stockage S3, couplé à Apache Parquet (stockage en colonnes) et à ElasticSearch pour les index. L’ingestion des données est assurée par Kafka, couplé à Spark. « Le prix n’a jamais été un facteur décisif dans cette migration vers le Cloud, remarque par ailleurs Aïssa Belaid. Pour nous, et pour la direction de l’entreprise, cette année de migration vers AWS a été considérée comme une année de R&D. Et on en voit aujourd’hui les bénéfices. »
Le développement sur AWS ?
Convaincu par les services de AWS, suite à un essai portant sur une vingtaine d’instances, le leader hexagonal des petites annonces compte aujourd’hui des centaines d’instances chez le géant du Iaas. « Aujourd’hui, nous sommes en train de tester tout un environnement de développement et d’intégration continus sur AWS, ajoute Aïssa Belaid. Le portage de la production et des frontaux Web serait par contre techniquement plus complexe, car, contrairement à d’autres, nous ne sommes pas nés sur le Cloud. »
Source: silicon.fr
« Ce choix du Cloud permet de nous concentrer sur nos métiers, plutôt que sur des questions de planification des environnements, plaide Aïssa Belaid. Par ailleurs, cette migration a servi de catalyseur à la réorganisation de nos équipes selon les principes du Devops, avec des administrateurs système désormais répartis dans chaque équipe projet ». Surtout, pour le responsable, ce passage sur AWS a permis de lever un des freins à l’innovation : la peur de l’échec. « Car les tests ne coûtent plus que quelques centaines d’euros. J’encourage donc mes équipes à tester toutes sortes de nouveaux services », dit-il.
LeBonCoin ne visait pas une baisse des coûts
Pour Aïssa Belaid, cette transition vers le Cloud a d’abord permis d’améliorer la réactivité aux requêtes ad hoc, les temps de réponse étant passés de quelques heures, voire des journées entières, à quelques minutes. « C’est la BI 2.0. L’équipe analytique a ainsi pu forer les données sur toute l’histoire du BonCoin », résume Aïssa Belaid, qui ajoute que le terme archivage a disparu du vocabulaire maison. Pour être supplanté par la notion de conservation, révélatrice de la volonté d’exploiter toutes les données, même les plus anciennes.
Au-delà, l’arrivée de AWS aurait, selon Aïssa Belaid, permis de changer le regard de la société sur le service qu’il dirige. « Nous ne sommes plus considérés comme l’équipe BI, mais comme l’équipe en charge de la data, même si AWS n’est pas la réponse à tout », résume le responsable. Avec un barycentre davantage tourné vers les applications innovantes. Par exemple, l’équipe data du site réfléchit aujourd’hui à offrir de nouveaux services, basés sur des algorithmes de Machine Learning, aux agents des centres d’appel maison gérant les relations de l’entreprise avec les professionnels ou encore à proposer des actions sur le site permettant de guider l’internaute en fonction de son comportement. LeBonCoin, qui regroupe environ 280 000 offres d’emploi, pourrait aussi s’enrichir de fonctions permettant de rapprocher les profils des offres.
Si la promesse de l’agilité, de la réactivité, est au rendez-vous, la baisse des coûts qu’agitent les fournisseurs de Cloud est, elle, moins évidente selon LeBonCoin. « AWS n’est pas forcément cher. Mais ce n’est pas moins cher que des infrastructures en propre », explique Aïssa Belaid. Dans le détail, c’est surtout le datawarehouse Redshift qui s’avère le plus onéreux, les services comme S3 ou Glacier étant, eux, bons marché à l’usage. Pour son datalake, LeBonCoin exploite, en effet, le service de stockage S3, couplé à Apache Parquet (stockage en colonnes) et à ElasticSearch pour les index. L’ingestion des données est assurée par Kafka, couplé à Spark. « Le prix n’a jamais été un facteur décisif dans cette migration vers le Cloud, remarque par ailleurs Aïssa Belaid. Pour nous, et pour la direction de l’entreprise, cette année de migration vers AWS a été considérée comme une année de R&D. Et on en voit aujourd’hui les bénéfices. »
Le développement sur AWS ?
Convaincu par les services de AWS, suite à un essai portant sur une vingtaine d’instances, le leader hexagonal des petites annonces compte aujourd’hui des centaines d’instances chez le géant du Iaas. « Aujourd’hui, nous sommes en train de tester tout un environnement de développement et d’intégration continus sur AWS, ajoute Aïssa Belaid. Le portage de la production et des frontaux Web serait par contre techniquement plus complexe, car, contrairement à d’autres, nous ne sommes pas nés sur le Cloud. »
Source: silicon.fr